Premiers frimas.
Les
frondaisons se courbent sous les rafales hurleuses,
Frimaire
se heurte à la rébellion de ramures frileuses,
Les
feuillus flamboient de feuilles rubescentes et dorés,
Qui
résistent au courroux de la Terre-Mère éplorée.
Les
saisons tournent et Proserpine doit redescendre,
La
Terre-Mère tempête et défie le plus vil des gendres,
Mais
quoiqu'elle fasse le pacte bien scellé sera honoré
Et sa
tendre fille rejoindra ce roi rustre et tant détesté.
Les
journées s'assombrissent et la pluie nous glace,
Proserpine
revêt à contre cœur son voile de disgrâce,
Elle
s'effeuille doucettement à l'appel des souterrains,
Les
arbres deviennent spectres et le ciel se fait vipérin.
La
torche à la main Proserpine amorce son voyage,
Celui-là
même qui lui demande de la force et du courage,
Car
il lui faudra veiller à sauvegarder sa flamme intacte,
Être
maîtresse des ombres avec sagesse et grand tact.
La
Terre-Mère épuisée succombe au grand sommeil,
Dans
la brume la Mégère des Glaces pince les oreilles,
Les
Banshees vocifèrent dans les vallées et les marées,
Au
crépuscule les Waroux se faufilent dans les fourrés.
Dés
potron-minet les Meuniers du Ciel font leur office,
Au
gré du vent ils épandent poudre de givre avec malice,
Couvrant
les chaumes des premières dentelles argentées,
Que d'inspiration en ce moment !
RépondreSupprimerC'est vrai qu'en ce moment mes carnets se noircissent de pensées et de gribouillages en tout genre :-) Et bizarrement cette saison entre chien et loup me fascine. Gros bisous
SupprimerJe suis vraiment comme un voyageur qui passe, qui s'arrête pour un instant ou pour longtemps dans ce monde d'Hélégia, J'aime.
RépondreSupprimer